Des notes sur Cuba

Cuba! Cuba! Cuba!



Pas de photo de plage et presque pas de palmiers, malgré leur omniprésence dans le paysage cubain.  Plutôt des impressions, des sensations, un peu d'étonnement et beaucoup d'émerveillement au cours de ce voyage à Cuba, en mars 2011.  Ceci n'est donc pas un guide  touristique comme un témoignage de voyageur, un carnet de voyage.

Un guide est tout de même commode.  Cette fois, c'est le Routard, pour Cuba en entier.  Nous projetons d'autres voyages, particulièrement dans la région de Santiago, dans l'est de l'île.  C'est par le biais d'une amie et sur ce site que nous avons pris conscience de l'obligation d'avoir en sa possession un document attestant que nous avions une assurance santé. (voir ici)

Nous l'avions, mais on ne nous l'a pas demandé à l'aéroport. Je recommande quand même de ne voyager à Cuba qu'avec ça.


1.  Le régime

Malgré la vie d'hôtel (Tropicoco, voir ma critique ici) à la station balnéaire de Santa-Maria-del-Mar, on n'oublie jamais qu'on passe une semaine dans un pays à l'histoire si riche et au présent si singulier.  Cuba est en effet un des derniers pays ouvertement et authentiquement communiste du monde.  Rassurez-vous, cependant, on y côtoie facilement les Cubains et Cubaines.

Les gens parlent aisément du régime dans lequel ils vivent.   Notre guide sur la visite dite Hemingway nous en a entretenu longuement, comme l'avait fait l'an dernier un autre guide, autour de Ciego de Avila.  Ils en parlent en nous indiquant les limitations à leur vie quotidienne, en termes économiques surtout.  Ils vivent dans un pays sous-développé où on jouit d'une excellente assurance santé, d'un excellent système d'éducation et d'une sécurité sociale solide.

Les Cubains peuvent donc se procurer aisément, avec leur monnaie locale, le peso cubano, les produits de première nécessité à bas prix, comme les aliments et le loyer à l'état.  D'autres activités bénéficient de subsides et sont donc accessibles à tous les Cubains, comme le théâtre, le sport.  Les reste doit être payé en pesos cubanos convertibles (CUC), qui est l'argent que les touristes utilisent.  Autrement dit, la possession de pesos CUC permet aux Cubains d'augmenter radicalement leur confort.  Le pourboire prend alors tout son sens et n'a pas pour effet d'améliorer légèrement sa qualité de vie mais de l'améliorer grandement!


Faut pas lésiner.


On annonçait à l'automne que le régime allait mettre à pied 500 000 travailleurs qui ne devraient dorénavant compter que sur l'entreprise privée sous forme Cubaine (lire marché noir) pour travailler.  En cas de difficulté, rappelons que la sécurité sociale existe, à Cuba.  

Ces deux travailleurs croqués sur le vif ne l'ont pas facile. 


Le tour de bus nous fait voir des lieux importants, politiquement, comme cet Arbre de la Fraternité situé, évidemment, dans le Parc de la Fraternité.   Et La place de la Révolution dont on voir le monument Jose Marti ci-dessous, de même que le touriste.

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Il s'agit d'une très grande place où on peut rassembler des foules immenses et les haranguer durant des heures comme avait l'habitude de le faire Fidel Castro.  On administre Cuba dans des édifices situé tout autour de cette place.  Évidemment, aucune rue, aucun bâtiment ne porte le nom de Fulgencio Batista, l'ex-président, gérant de Cuba pour le compte de la mafia américaine.   Incidemment, ce dernier a pris la fuite en 1959 avec 50 millions de dollars.  Un pee wee à côté des Ali, Moubarak et Khadafi d'aujourd'hui.

Le Capitole de l'époque coloniale ne sert plus à gérer le pays.  Quand on fait face à l'édifice, la partie gauche est maintenant constituée de salles de classe et la partie droite, du Musée de la Révolution.  C'est quand même une place importante et il y a beaucoup d'animation en face du bâtiment.



À quelques pas de cette place se trouve un le Parque Central.  Des hommes s'y réunissent, le jour pour discuter de ... béisbol!  Le baseball est le sport préféré des Cubains et ils prennent très au sérieux les matchs entre leurs équipes favorites.  Voici un aperçu de ces échanges, croqués sur le vif.



Non loin de là, ce qui ressemble à une cour à ferraille de chemin de fer deviendra un musée du chemin de fer cubain, par ailleurs réputé pour sa lenteur.  Lecture recommandée, ici: Les Funérailles de la Grande Mémé (Los funerales de la Mamá Grande), de Gabriel García Márquez, pour le village, la chaleur et le train.




2.  La calle (la rue)



Courantes, dans l'architecture urbaine à Cuba, ces avenues bordées de passage piétonniers couverts justifiés sans doute par la nécessité de marcher à l'ombre.  Ici, pause pipi pour les passagers du tour de ville.  Les toilettes sont au fond d'une boutique de rhum et cigares.  Autre suggestion pratique, en passant: traînez un rouleau de papier. 



Le Boulevard Obispo, très animé.  On y retrouve des restos, des magasins, des artistes de rue...:



et une école primaire:








Obispo signifie évêque et qui dit évêque dit aussi cathédrale.  À mon avis, c'est une des plus belle du monde.  Sa construction a commencé en 1748.  Voici la Catedral de la Virgen María de la Concepción Inmaculada:


Intermède:

Vue de la Baie de La Havane, de la terrasse de l'Hôtel Santa Isabel, où on sert de superbes Mojitos aux prix astronomique de ... 4 pesos CUC.  À titre de comparaison, le même Mojito sur une terrasse du vieux port, à Marseille:  12 €,  à peu près 18 pesos CUC ou 18 $C.

3. Hemingway

Celui de droite, bien sûr!

Ernest Hemingway, immense écrivain et Prix Nobel, a passé une bonne partie de sa vie à Cuba où il s'était fait construire une superbe maison qu'on peut visiter.  (Note: la visite se fait par les fenêtres, on ne peut pas pénétrer à l'intérieur).  Il y travaillait, naturellement, et s'adonnait à ses activités préférées: la pêche en haute mer et la bamboche.  La photo ci-dessus est prise au café El Floridita, où cet Hemingway de bronze s'appuie au bar en permanence afin que des touristes se fasse photographier à côté.  Selon notre guide, Idelso, Hemingway commençait sa journée là avant de s'occuper de choses sérieuses à la Bodeguita del Medio, à quelques pas de là, hors Obispo.

                            


Les murs autour de la façade sont ornés de mille graffitis attestant de la visite de voyageurs du monde entier.

Hemingway s'est suicidé en 1961, soit un peu plus de deux ans après la prise du pouvoir par Fidel Castro.  Les relations étaient peut-être difficiles avec le régime et sa santé se détériorait  au point où il semblait difficile pour lui de mener la vie qu'il avait l'habitude de mener.

Il habitait une résidence cossue


Grand chasseur, grand lecteur, sa maison est plein de trophées de chasse et de livres, jusqu'au cabinet.

Vue sur La Havane, de la terrasse arrière.


Son bateau, le Pilar.  On raconte que durant la Deuxième Guerre Mondiale, il l'avait fait équiper d'un bazouka pour pourchasser les sous-marins nazis dans le Golfe du Mexique...  Mais, il n'y a pas de photos.


Incidemment, une partie du dernier roman de Philip KerrHôtel Adlon, se déroule à La Havane et notre héros, Gunther, se rend à une réception à la maison d'Hemingway et cette maison est abondamment décrite.  On dirait que Kerr a lu mon petit blogue!

4. Quelques voitures


Il y en a tellement... je ferai une recherche plus approfondie pour les marques et les années.


Mercedes


Ford, Meteor?



Chevrolet



Chevrolet aussi, je pense

Il faut bien entretenir l'auto...


De l'espadon fumé, avec sauce tomate
De la langouste... bouillie, hélas.  C'est pas comme ça que je ferais ça.